Parcours sensible

Parcours sensible
Juin 2003
Résidence avec Marc-antoine Granier (musicien)
à  la halle ( Pont en Royans )

http://www.parcours-sensible.org

Réalisation d’interviews de Pontois, sur la vie du village, les changements, les histoires.

Retransmission sur la radio locale et diffusion sur des enceintes disposées aux fenêtres de commerces et logements.

Réalisation de deux films, projetés sur le plafond de l’église du village simultanément aux réalisations sonores de Marc-antoine Granier.

Extrait de Reflet : 4 min

Balade aquatique

Film sur l’eau à  l’état naturel, son cours , sa vie, inexorablement.
Un parcours ou l’on croise ces différents états, et où ils se fondent entres eux.

 

Rouage : 8 min

Fiche technique

Film sur l’utilisation de l’eau par l’homme, pour fabriquer de l’énergie ( hydraulique ).
Manipulation et détournement de son flux et de son rythme vers une identité plus mécanique.

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D’un mouvement à  l’autre

Le Parcours sensible proposé autour de Pont-en-Royans et à  La Halle nous
invite au mouvement de deux manières différentes : d’une part dans chaque
Å“uvre, avec les mouvements particuliers et singuliers qui s’y déploient, et
d’autre part en nous déplaçant d’une Å“uvre à  l’autre, d’un lieu à  l’autre.
Mais est-ce vraiment étonnant, alors que l’eau (et son écoulement) en est
le point de départ, la référence ?…

Le mouvement lancinant, continu des sons et des images évoquent et
redoublent le flux incessant et toujours renouvelé de l’eau dans les
interventions de Marc-Antoinne Granier et Mélanie François.

Mais le mouvement est aussi dans le déplacement concret, physique,
d’Å“uvres en Å“uvres du visiteur devenu promeneur. Nous sommes alors
amenés à  faire des expériences sensorielles sollicitant l’écoute, le regard,
le corps dans son entier mais qui peuvent aussi faire appel à  la mémoire
du lieu, à  son imaginaire…

Ainsi, au-delà  des distinctions habituelles (et souvent paresseuses) entre
nature et technique, entre espace naturel et espace du musée, ce parcours
nous rappelle que notre environnement le plus immédiat peut être source de
poésie comme de réflexions. Et plus précisément ici, de réflexions croisées
entre ce qui serait a priori naturel (mais qui nécessite une médiation par la
culture) et ce qui serait banalement technique, indiquant en quoi notre
rapport au monde est aussi un jeu d’échanges et de palimpsestes.

Nicolas Feodoroff